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Peur de conduire

« Syndrome de l’autoroute (amaxophobie) : comprendre, diagnostiquer et retrouver la route sereinement »


Qu’est-ce que le syndrome de l’autoroute ?

  • Le terme désigne des symptômes liés à la conduite sur voies rapides : vertiges, désorientation, nausées, anxiété, sueurs, palpitations, tension musculaire. Ce malaise apparaît souvent lorsque la vitesse est élevée ou que le paysage visuel défile le cerveau reçoit des informations contradictoires entre l’oreille interne, la vision et la proprioception. 


  • On parle parfois de « tunnel syndrome » ou de phobie de l’autoroute, surtout quand la peur s’accompagne d’un fort désir d’évitement, voire d’un refus complet de conduire sur autoroute.


Pourquoi cela survient-il ? 

Plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu :

  • Un déséquilibre sensoriel : le cerveau s’appuie trop sur la vision (paysage qui défile, absence de repères fixes) et sous-estime ou mal interprète les signaux de l’oreille interne ou de la proprioception. 


  • Un déficit vestibulaire ou des troubles de l’oreille interne par exemple après un traumatisme crânien ou cervical, une inflammation, une atteinte vestibulaire —qui altèrent l’équilibre. 


  • Le stress, l’anxiété ou un événement traumatique passé (accident, malaise, panique) peuvent favoriser l’installation d’une phobie de la conduite ou d’un syndrome de l’autoroute. 


Comment le traiter ?

Heureusement, ce syndrome n’est pas une fatalité. Plusieurs approches ont montré leur efficacité :

  • La Rééducation vestibulaire : un kinésithérapeute spécialisé accompagne le patient dans des exercices d’habituation et de réadaptation sensorielle (vision, équilibre, coordination), pour aider le cerveau à retrouver une intégration correcte des signaux. 


  • L’exposition graduée, parfois via Thérapie cognitive et comportementale (TCC) — pour travailler sur les peurs, l’anxiété, et progressivement réhabituer la personne à la conduite sur autoroute, en dédramatisant l’expérience. 


  • L’usage de la réalité virtuelle (simulateur, casque VR) dans un cadre thérapeutique : cette approche immersive permet de recréer en sécurité des situations de conduite sur autoroute, d’habituer progressivement le système vestibulaire et la perception visuelle au défilement, sans stress lié à la route réelle. 


  • En complément : techniques de relaxation, respiration, gestion du stress — pour maîtriser l’anxiété associée. 


Le syndrome de l’autoroute qu’il prenne la forme d’une phobie (amaxophobie) ou d’un trouble vestibulaire révèle souvent un déséquilibre sensoriel entre vision, équilibre et perception. Mais la rééducation vestibulaire, éventuellement combinée à la TCC ou à la réalité virtuelle, offre de véritables perspectives de soulagement. Rien n’oblige à abandonner la route : avec un accompagnement adapté, la conduite peut redevenir un acte serein.






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